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Départager la responsabilité
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Se responsabiliser de notre vécu
Départager la responsabilité
Pour la plupart d’entre nous, nous avons appris à blâmer les autres pour les émotions que nous ressentons et aussi à prendre la responsabilité pour les émotions dont nous pouvions être le déclencheur chez les autres. « Qui t’a fait de la peine? (Demandait notre père), ne fait pas ça tu vas mettre ton père en colère (disait notre mère), n’oublie pas tout ce que ce gars ou cette fille t’a fait vivre (nous disait notre ami bien intentionné). Si nous n’avons pas appris autre chose ou développé une façon consciente d’appréhender notre vie intérieure, nous continuons aujourd’hui à rendre les autres responsables de nos émotions.
En réalité, l’autre, ses paroles, ses gestes ou ses omissions ne sont que les déclencheurs de nos émotions, ils n’en sont pas la source et n’en sont pas responsables. Un peu comme une personne qui dit une parole qui éveille chez nous un souvenir, cette personne est responsable de ce qu’elle a dit, mais elle n’est pas responsable du souvenir qui est éveillé chez nous. Ce souvenir que nous portons nous appartient, nous en sommes responsables. Nous sommes également responsables du processus qui s’est enclenché en nous et qui a fait resurgir ce souvenir.
Il en est de même pour l’émotion, lorsqu’une personne dit une parole qui éveille chez nous une émotion, cette personne est responsable de ce qu’elle a dit, mais elle n’est pas responsable de l’émotion qui est éveillée chez nous. Cette émotion que nous portons nous appartient, nous en sommes responsables. Nous sommes également responsables du processus qui s’est enclenché en nous et qui a fait resurgir cette émotion.
Se responsabiliser de notre vécu
Se responsabiliser de notre vécu, c’est choisir de lâcher prise, de cesser de penser au déclencheur, à ce que la personne a dit ou pas, fait ou pas, c’est choisir de porter notre attention et d’agir sur ce qui est éveillé en nous plutôt que d’agir sur le déclencheur, c’est choisir d’agir là ou nous avons du pouvoir, plutôt que là où nous n’en avons peu ou pas, c’est choisir de prendre le pouvoir sur soi, plutôt que de tenter de le prendre sur l’autre ou sur les situations.
Se responsabiliser, c’est discerner ce qui nous appartient
de ce qui ne nous appartient pas,
afin de sortir de la culpabilité et du blâme
Se responsabiliser c’est sortir du blâme, cesser de chercher qui est coupable d’avoir créé ou d’avoir éveillé notre zone sensible. Nous cherchons plutôt comment faire « avec », maintenant. Nous cherchons à nous apaiser, à retenir et désamorcer nos réactions défensives et offensives afin de ne pas envenimer et d’avoir un regard plus net sur la situation.
Ensuite, se responsabiliser c’est se mettre à l’écoute de cette colère, de cette douleur émotionnelle ou de cette peur pour identifier nos besoins, comment prendre soin de nous, comment apaiser notre douleur, comment calmer notre peur, comment nous faire du bien pendant cette période d’éloignement ou de conflit par exemple.
Se responsabiliser,
c’est faire la paix avec soi, créer l’harmonie en soi
afin de la créer autour de soi.
Se responsabiliser, c’est partir de notre malaise, de notre souffrance, de nos blessures pour les transformer en besoin, en désirs liés à la relation, en occasion d’exister, de partager et de s’affirmer. Se responsabiliser c’est apprendre à s’accepter, à s’aimer et à accepter et aimer l’autre.
Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité
Victor Hugo (Paris et Rome, 1876)
• Identification des vécus dont nous nous défendons.
• Journal de l’humeur (Lien pour journal de l’humeur)
• Répertoire des expériences émotionnelles (lien pour répertoire des expériences émotionnelles.)
• Identification des besoins et limites. (Tableaux des besoins, tableaux des limites)