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Qu'est-ce que l'auto-culpabilisation

• La culpabilité défensive (auto-culpabilisation)
• La culpabilité offensive (la manipulation par l’auto culpabilisation)

1. La culpabilité défensive (L’autoculpabilisation)

Des exemples

a. Une personne se culpabilise de ne pas avoir passé assez de temps avec son proche décédé plutôt que de vivre sa peine et d’accueillir combien cette personne lui manque.
b. Une personne violentée à tellement peur de l’abandon qu’elle prend sur elle la responsabilité des coups qui lui ont été portés.


La culpabilité défensive (autoculpabilisation) est une culpabilité qui est générée par un fonctionnement défensif d’autoculpabilisation. À la différence de la culpabilité saine, le sentiment de culpabilité n’est pas généré par un manque de fidélité à soi et à nos valeurs, mais plutôt par une réaction défensive face à nos émotions désagréables, douloureuses et souffrantes, comme dans l’exemple a. où la personne tente d’échapper à sa peine ou b. où la personne tente d’échapper à la violence.


À quoi ça sert ?

L’auto culpabilisation est parfois une tentative d’échapper à nos émotions souffrantes en déportant notre attention ailleurs. Ce fonctionnement est stérile puisqu’il nous éloigne de nous et de nos émotions en lien direct avec la situation. Le chemin partant de l’émotion souffrante jusqu’à l’identification et la satisfaction des besoins est ainsi entravée.

L’auto culpabilisation peut également être une agressivité retournée contre soi nommée autopunition. Il arrive que des personnes à force de s’auto culpabiliser finissent par s’auto punir. Par exemple, une personne se châtie en restant dans une relation malsaine pour elle ou en acceptant la violence.


2. La culpabilité offensive (la manipulation par l’auto culpabilisation)

La manipulation par l’auto culpabilisation consiste à éveiller chez l’autre de l’empathie en disant que l’on fait quelque chose à regret, par exemple, un patron qui dit : « je me sens coupable, mais je dois te donner une conséquence. ». Parfois il y a un réel sentiment de culpabilité et parfois pas, mais là où la culpabilité devient offensive, c’est quand elle est utilisée pour manipuler.

À quoi ça sert ?

En avouant poser un geste avec culpabilité, l'autre devrait nous en tenir moins rigueur, retenir sa colère ou la diriger vers l’extérieur. L'aveu de notre culpabilité est donc une manière de manipuler de neutraliser la réaction de l'autre et finalement, de diminuer les conséquences de notre geste.

En plus, la culpabilité offensive est une manière de se manipuler soi-même en se donnant bonne conscience « Je l’ai fait, mais je me sentais coupable, je n’avais pas le choix ». Cette culpabilité manipulatrice est pernicieuse parce c'est aussi un subterfuge pour éviter d'assumer nos propres désirs, sentiments ou choix. La culpabilité diminue à mes yeux ma responsabilité dans le choix que je ferai. Mon action est moins grave, car je la pose "à regret". J'obtiens donc « grâce » à mes yeux. Dans certains cas, sous prétexte de culpabilité, je n'agis tout simplement pas.

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