Qu'est-ce que l’autopunition

À quoi ça sert?

1. L’autopunition défensive

Si l’autopunition est autant persistante, c’est qu’il s’agit d’un moyen de se défendre contre les douleurs de la vie, et malheureusement, la vie est pleine de souffrance. Les autres nous rejettent, sont déçus de nous et font passer leurs envies avant les nôtres. Les personnes que nous aimons souffrent et meurent, et nos rêves ne peuvent pas toujours devenir réalité.

On s’auto punit parfois pour tenter d’échapper à un sentiment de culpabilité. Comme si, une fois que nous aurons eu ce que nous « méritons », nous pourrons cesser de nous en vouloir et de nous persécuter. Malheureusement le soulagement ressenti, quand il y en a un, est superficiel et temporaire. Dès que nous serons témoins des impacts de notre faute ou que quelqu’un émettra un jugement envers nous, nous replongerons dans ce cercle vicieux de culpabilité et d’autopunition.


2. L’autopunition manipulatrice

On s’auto punit parfois dans le but de manipuler l’autre. Comme si cela nous permettait de nous dédouaner auprès d’eux, d’échapper à leurs jugements, de les neutraliser, comme si on cherchait à les convaincre « cela ne sert à rien de me blâmer ou de me juger, j’ai déjà été punis pour cette faute. ». Parfois, par notre autopunition, nous cherchons à éveiller le sauveur en eux, pour qu’ils nous déculpabilisent, nous disent que cela n’est pas si grave et oubli leur colère envers nous. Bien que cela puisse sembler fonctionner ponctuellement, notre déresponsabilisation et notre manipulation ne manqueront pas de laisser des traces (ex. insécurité, méfiance, éloignement, etc.) dans la relation. Ce qui a été neutralisé refait surface et nous replongera dans ce cercle vicieux de culpabilité et d’autopunition.


3. L’autopunition offensive

On s’auto punit parfois dans le but de de punir ou de culpabiliser l’autre. Comme si on leur disait : « regarde comment je souffre à cause de toi ». Les gens qui nous aiment sont impuissant à nous arrêter, souffrent de nous voir nous autopunir, nous autodétruire et cela est leur châtiment. Malheureusement, même si la personne ainsi punit peut tenter de cesser, par culpabilité, de déclencher notre souffrance, cela est éphémère, car notre apaisement dépend alors de l’attitude et du comportement des autres et, tôt ou tard, notre souffrance sera éveillée à nouveau et nous replongerons dans ce cercle vicieux de culpabilisation et d’autopunition.


Pour avoir plus de prise sur l’autopunition

Pour avoir plus de prise sur ce type d’agressivité, il est aidant de développer la capacité de départager les conséquences des punitions, la culpabilité saine de la culpabilité défensive ainsi que la capacité à se responsabiliser et assumer les conséquences de nos choix.