Qu'est-ce que l’autosabotage

Des exemples

1. Jean a débuté une démarche de sobriété, mais trouve difficile de vivre les émotions en lien avec sa récente séparation. Finalement, il se rend dans une soirée où il sait qu’il y aura de la consommation. (Il sabote sa sobriété pensant ne pas valoir la peine de tous ces efforts).

2. Maria a commencé un nouveau projet prometteur pour sa carrière professionnelle, mais elle sort beaucoup avec ses amies ce qui pénalise gravement l’avancement de son projet. (Elle sabote sa réussite potentielle pensant ne pas mériter ce succès).

Il y a de nombreuses causes possibles à l’autosabotage, mais il y a très souvent à la base un fonctionnement défensif d’évitement de ce qui fait peur. Par exemple, la personne se met en échec plutôt que de faire face à sa peur de l'échec et d’essayer, la personne qui craint l’inconnu résiste au changement minant ainsi ses chances d’améliorer son sort, la personne qui a peur de ne pas être à la hauteur des attentes des autres se montre toujours en dessous de ses capacités lors d’une entrevue d’emplois, la personne qui a une peur intense de se tromper et qui ne prend jamais de décision, la personne qui a peur d’être déçue et qui se prive de vivre des rencontres, des expériences, des moments, etc.
La personne agit parfois selon des croyances limitantes avec un syndrome de l'imposteur qui font qu'elle pense qu’elle ne mérite pas le succès, l’amour; et agit à partir de cet imaginaire destructeur plutôt que face à la réalité.


Des conflits internes :

Certaines circonstances provoquent des conflits internes, par exemple, une personne entre dans une entreprise, non seulement après un de ses amis, mais à la suite de sa recommandation et il se fait offrir une promotion. Il y a là un conflit de valeur entre la loyauté envers son ami et son désir d’avancement. Il y a là aussi des peurs, peur de perdre son ami, de la jalousie, etc.


Quels sont les types d’autosabotage ?

Il existe plusieurs types d’autosabotage, en voici quelques-uns :


• Procrastination

La procrastination est l'habitude de reporter ou retarder les activités que la personne doit absolument faire, en les remplaçant par d'autres moins significatives, plus simples ou plus attractives.
Ce faisant, la personne repousse la peur, cela peut sembler satisfaisant sur le moment, mais en réalité elle ne s’en est jamais libérée et se retrouve à se faire vivre un stress énorme lorsqu’approche la date de tombée.

• Perfectionnisme

Le perfectionnisme, ou l'excuse idéale pour ne jamais terminer. Sous le bouclier du perfectionnisme, la personne cherche l'excuse parfaite pour ne pas avancer, sans laisser paraître qu’elle a peur.
La déresponsabilisation
La personne peut trouver de nombreuses excuses qui justifient le fait de ne pas faire face aux changements et aux risques possibles. Ces excuses peuvent aller du manque de temps aux ressources économiques, en passant par l'âge, ou d'autres choses encore. Il y a plusieurs variantes de cette maladie :

• La Stacause
• La C-pafacyl
• La C-dyficyl
• La C-compliqué
• La A-comprend rien
• Le i-veupachanger

Les comportements autosaboteurs et la déresponsabilisation nous privent de notre pouvoir sur notre vie, ils entretiennent le manque de confiance, la dévalorisation, la dépendance, la frustration, les attentes et l’incommunicabilité.

• Ne pas terminer les choses

Ici, la personne commence de nombreux projets, se lance de nombreux défis, qu'elle décide de terminer à la moitié ou d'abandonner. Habituellement, elle a tendance à dédier beaucoup d'heures de travail et à faire beaucoup d'efforts pour finalement se désister lorsqu'elle est sur le point d'y arriver.


Conclusion :

En agissant ainsi, la personne ne sera jamais réellement consciente de son potentiel, et dans le même temps se percevra comme quelqu'un de médiocre et d'incompétent. Ce qui est encore plus triste, c’est que ce fonctionnement s’autoalimente, plus la personne se sabote, plus son estime et sa confiance en elle baissent, moins elle a confiance en elle, plus elle se sabote, etc.