Le manque d'autonomie affective

Tombant dans l’attente que nos figures d’autorité et nos êtres chers nous prouvent leurs amours en prenant en charge de venir vers nous et de répondre à nos besoins sans même que nous ayons besoin de nommer ou même d’en prendre conscience. Nous nous complaisons alors dans la dépendance affective.

- La dépendance affective est la mère de toutes les dépendances -

La dépendance affective nous maintient dans le manque, la frustration, la douleur émotionnelle, la souffrance, l’insécurité affective, l’anxiété, voir l’angoisse, car il n’y a rien de plus angoissant que de pouvoir être privé de la nourriture affective fondamentale.

Lorsque nous ne prenons pas en main la responsabilité de notre autonomie affective, nous y réagissons défensivement par la compensation des manques où nous remplaçons la satisfaction de nos besoins par les plaisirs instantanés et éphémères, où nous fuyons la douleur par l’évasion et l’engourdissement. Ce processus devenant, à force de répétition, notre façon de réagir automatique à l’insatisfaction de nos besoins, nous perdons de vue la conscience même de nos besoins et de fait, de plus en plus, la capacité d’y répondre. Et la roue tourne, nous nous retrouvons encore plus dépendants affectivement et toujours plus en manque de satisfaction et d’apaisement, ce qui nous amène à compenser à nouveau et parfois lentement, parfois rapidement, nous nous retrouvons dépendants de substance ou de comportement compensatoire comme le jeu, le sport ou le travail.

Nous sommes responsables de nous libérer de nos dépendances toxiques ou de comportements compensatoires, de délier nos liens de dépendances affectives pour créer des liens d’attachement sains et satisfaisants.