
SAPPACA

GESTION DE LA COLÈRE, DE L’IMPULSIVITÉ ET DE L’AGRESSIVITÉ
La non-violence
• La non-violence
• Le respect
• La responsabilité
Envers soi
Pour les intervenants du SAPPACA, la valeur de non-violence envers soi s’incarne comme un souci et un engagement de ne pas se castrer, se négliger, se violenter et se blesser eux-mêmes, un souci de l'impact que leurs pensées, leurs choix, leurs gestes, leurs paroles ont sur eux-mêmes. C’est un souci et un engagement à chercher l’apaisement de leurs blessures, à prendre soin de leurs zones sensibles et à protéger leurs espaces de vulnérabilité. C’est un souci et un engagement à cultiver l’harmonie en eux et dans leurs relations, c’est vivre et faire rayonner la paix à l’intérieur et autour d’eux.
Pour les intervenants du SAPPACA, la valeur de non-violence envers soi, c’est aussi un souci et un engagement à ne pas se laisser abuser ou violenter par les autres, un souci et un engagement à s’écouter, à s’accepter, à se respecter et à se traiter avec dignité.
Cela offre une vision différente de la relation à soi pour les aidés. Cela permet également à l’intervenant du SAPPACA d’identifier facilement où son client se fait violence et de l’aider à mettre en place des mécanismes de prévention et de protection.
Envers l’autre
Pour les intervenants du SAPPACA, la valeur de non-violence envers l’autre, c’est un souci de ne pas violenter ni blesser l’autre, un souci de l'impact que leurs gestes, leurs paroles, l'expression de leurs pulsions et de leurs émotions ont sur l’autre, une vigilance à ce que leurs relations aux autres soit exempt d'attitude de domination, de pouvoir et de contrôle.
Cela demande aux intervenants du SAPPACA de travailler sans relâche pour résister aux provocations, pour désamorcer leurs défensives et éviter les écueils de jugement, d’autoritarisme, de domination, de supérieur, etc. Cela leur demande d’être vigilant pour ne pas créer ou nourrir de systèmes relationnels avec leurs clients et de mettre en échec les processus qui mènent à la violence. Il est de leur devoir de se positionner avec une affirmation pacifique, authentique et respectueuse, d’être vigilant dans l’identification de leurs écueils et de recourir à l’aide nécessaire pour y arriver.
La non-violence des intervenants du SAPPACA permet aux clients de vivre une expérience relationnelle différente avec l’autorité, d’avoir un modèle d’autorité bienveillante, assumée et ferme.
Cela permet également à l’intervenant du SAPPACA d’identifier facilement où son client fait violence et de l’aider à mettre en place des mécanismes de prévention et de protection.
• Le respect
La violence est fondamentalement un manque de respect : du territoire, des limites, des différences, des besoins de soi ou des autres. Au SAPPACA, le respect est un garde-fou qui balise le chemin de la non-violence. D’après les dictionnaires de la langue française, le respect est un sentiment qui porte à accorder une considération admirative à une personne ou un groupe de personnes, ainsi qu’un souci de ne pas porter atteinte à quelqu’un ou quelque chose. Au SAPPACA, nous accordons une considération admirative à l’humain, à ses ressources, à son potentiel créateur et nous avons le souci de ne pas porter atteinte à ce qu’il est dans sa globalité.
• Le respect de soi
Pour les intervenants du SAPPACA, la valeur du respect de soi veut dire : s’écouter, s’accepter, agir et s’exprimer, en accord avec leurs vécus, leurs valeurs, leurs besoins, en considérant leurs peurs, leurs vulnérabilités, leurs zones sensibles, leurs blessures éveillées, leurs limites physiques et psychiques, sans se ménager. C’est dans le respect d’eux-mêmes, en se portant considération, en indiquant et en donnant l’exemple de comment on doit agir avec eux plutôt qu’en inspirant la crainte que les intervenants du SAPPACA inspirent le respect.
• Le respect de l’autre
Respecter l’autre c’est agir en le prenant en considération, en portant le souci de ne pas lui porter atteinte dans ses zones vulnérables et sensibles, de ne pas le faire souffrir ou le blesser. Respecter l’autre, c’est une façon d’aimer, en portant une attention particulière à ses différences, ses besoins et ses limites. Pour les intervenants du SAPPACA, respecter l’autre, c’est respecter ses pensées, ses croyances, ses valeurs, son vécu, son rythme, sa forme d’intelligence et sa façon de s’exprimer.
Le respect de soi et de l’autre des intervenants du SAPPACA leur permet d’offrir à leurs clients des relations thérapeutiques saines, respectueuses, sans lutte de pouvoir et sans pression. Cela aide le client à se respecter et lui apprend à se faire respecter.
• La responsabilité
Puisque l’irresponsabilité et la déresponsabilisation sont des facteurs de violence, la responsabilité est une valeur importante au SAPPACA. Les intervenants du SAPPACA sont des personnes responsables à 360 degrés. Ils doivent porter avec conviction la responsabilité, chercher constamment à intégrer dans leur vie ces notions, en congruence avec ce qu'ils enseignent.
L’intervenant du SAPPACA porte la responsabilité envers lui-même:
• De sa mécanique intérieure.
• De son vécu, de ses émotions et sentiments.
• De ses pulsions (Pulsion d’agressivité, Pulsion sexuelle, pulsion de vie et de mort, etc.).
• De ses besoins, physiques et psychiques.
• De ses choix conscients et inconscients.
• De se créer à partir de : son histoire de vie, ses talents, ses forces, ses manques, ses blessures, etc.
• De choisir et d'agir en accord avec ses valeurs et de qui il est.
• De veiller à sa santé mentale et physique.
• De départager l’imaginaire de la réalité.
• De départager le passé du présent.
• De départager sa responsabilité de sa culpabilité.
• De départager sa responsabilité de celle des autres.
• De donner un sens profond à ses paroles, ses gestes
(afin qu’ils lui permettent de bâtir et exprimer son être, de poser des actions de construction, plutôt que des réactions de survie ou de destruction).
• De répondre aux besoins de l’Être : Reconnaître, Accepter, Créer des liens, S’accepter, Être libre intérieurement, Être en paix, Être vrai (besoin d’authenticité), Être en harmonie, Vivre et exprimer la gratitude, S’aimer inconditionnellement (besoin d’amour de soi).
Il a une attitude responsable face à son passé
• Les violences reçues
Les abus subis, ses traumatismes, ses blessures et zones sensibles, etc.
• Les violences faites
Il assume les conséquences sur sa vie et celles des autres, il sait reconnaître l'obligation ou la nécessité morale et intellectuelle de réparer une faute, de se récupérer (ex. entendre l’autre dans sa colère ou sa douleur, participer à la guérison, etc.)
Il porte la responsabilité envers les autres :
• De ses réactions défensives et offensives
• De l’expression verbale et non verbale
• De ce qu’il dit et de ses non-dits
• De ses actions et de ses inactions
• De ses engagements
(il est en mesure de prendre des responsabilités, de les assumer et, de remplir un devoir, de mener à terme ses engagements ou de se désengager avec responsabilité).
• Des impacts de ses choix sur sa vie et celle des autres.
• De ce qu’il crée dans la relation
(harmonie, disharmonie, conflit, réconciliation, relation, intimité, distance, système relationnel, complicité, etc.)
La notion de responsabilité est une notion de pouvoir, cela permet aux intervenants de retrouver leur pouvoir face à leurs émotions et face aux situations tant sur le plan personnel que professionnel.
Finalement, cela leur permet d’identifier chez leurs aidés, autant leurs irresponsabilités que les chemins possibles pour passer des tentatives de pouvoir sur l’extérieur et les autres au pouvoir en soi.