
SAPPACA

GESTION DE LA COLÈRE, DE L’IMPULSIVITÉ ET DE L’AGRESSIVITÉ
La violence en résumé

- Faire violence
- Être violent
- La violence réactionnelle
- La violence abusive
La violence est le résultat d’une attitude, d’une action ou d’une inaction, d’une parole, d’un geste ou de l’absence de paroles ou de geste qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, un décès, des dommages psychologiques ou une perturbation du développement.
Elle se manifeste selon plusieurs formes.
Exemples :
• L’agression
• La domination
• L’intimidation
• Le harcèlement
• La contrainte
• L’abus violent
• Le viol et le non-respect des limites
• La privation
Sur le plan physique (Ex. Donner un coup, pousser, tirer, violer, etc.)
Sur le plan psychologique (Ex. Injurier, dénigrer, intimider, menacer, etc.)
Des précisions peuvent être apportées à cette définition selon le contexte dans lequel la violence se produit ou selon la relation entre l’auteur et la victime. On parle alors de type de violence (Ex. Violence conjugale, violence familiale, violence faite aux enfants, violence communautaire, etc.). Dans chacun des contextes types de violence, plusieurs formes de violence sont employées.
- Faire violence
La violence peut être le résultat d’une mauvaise gestion ou d’une réaction disproportionnée :
• Lors de l’expression d’une émotion intense (Ex. Colère, désespoir) à une personne inapte à la recevoir. Nous allons dire que la personne a fait violence.
• Lors d’une mauvaise gestion des pulsions et de l’impulsivité (Ex. Agir sans réfléchir, manifester ses pulsions à des endroits inappropriés ou à des personnes avec qui on a un lien d’autorité, etc.). Nous allons dire que la personne a fait violence.
• Lors d’une mauvaise gestion de l’agressivité (Ex. Sarcasme, blâme, rejet, indifférence, etc.) qui a pour impact de blesser, mais dont le but ultime n’est pas de blesser et détruire l’autre. Nous allons dire que la personne a fait violence.
Les gens qui font violence sont souvent pris dans des systèmes relationnels ou ils prennent du pouvoir sur les autres, les jugent, les manipulent, les dominent, les persécutent et, même si parfois ils sont conscients que cela blesse l’autre, leur but ultime n’est pas celui-là, leur but est de se protéger, de reprendre le contrôle sur leurs émotions, etc.
- Être violent
La violence peut être le résultat de l’utilisation délibérée de la force physique ou du pouvoir contre une personne ou contre un groupe ou une communauté (exemple, racisme, sexisme, etc.) :
• Et dont le but est de nuire, de blesser ou détruire psychologiquement ou physiquement l’autre. Nous dirons alors que la personne est violente.
• Même si elle n’atteint pas son but (ex. Une personne prend un fusil et tire sur une autre personne, même s’il ne l’atteint pas, donc pas blesser, nous dirons que la personne est violente.).
La violence peut être le résultat la personne agit selon des modèles et conditionnements dont le but est de nuire, de blesser ou détruire psychologiquement ou physiquement l’autre. Nous dirons que la personne est violente.
• Même si elle croit que les châtiments ou sa façon d’agir sont justifiés. La violence peut être le résultat de l’utilisation délibérée de la force physique ou du pouvoir contre une personne ou contre un groupe ou une communauté dans le but de dominer et d’enlever à l’autre toute volonté de résister. Nous dirons que la personne est violente.
• Même si elle n’atteint pas son but (ex. Une personne prend un fusil et tire sur une autre personne, même s’il ne l’atteint pas, donc pas blesser, nous dirons que la personne a été violente.).
La violence peut être le résultat de l’utilisation délibérée de la force physique ou du pouvoir contre une personne dans le but d’obliger l’autre à répondre à une pulsion ou un besoin. Nous dirons que la personne est violente.
La violence peut être le résultat de l’utilisation délibérée de la force physique ou du pouvoir contre une personne dans le but de franchir ses limites. (ex. viol). Nous dirons que la personne est violente.
La violence peut être le résultat d’une personne dont le but ultime est de dominer, de blesser ou de détruire l’autre. Lorsque ces personnes, non seulement ne réagissent pas à leur vécu souffrant, mais en sont souvent complètement coupé. Nous dirons que la personne est violente. (Nous avons là un indice de trouble mental) Lorsque la violence exercée à atteins une certaine intensité ex. viole, séquestration, privation, voie de fait grave, attaque armée, etc. Nous dirons que la personne est violente.
- La violence réactionnelle
La violence réactionnelle, ou résistance violente est la violence qu’une victime d’agression peut se servir pour se protéger, pour se dégager de l’emprise ou pour maîtriser son agresseur. La violence employée peut être psychologique ou physique.
La violence réactionnelle équivaut à de la légitime défense en droit. Dans le cas de la légitime défense, pour être légitime, la violence doit être le seul recours possible et la personne ne doit appliquer que la force nécessaire pour se dégager, se protéger ou maîtriser son agresseur. Bien que cela doit être appliqué avec nuance et discernement, le principe est le même lorsque l’on parle de violence réactionnelle ou de résistance violente.
- Départager la violence réactionnelle de la violence abusive.
Il est important de ne pas confondre les comportements violents de l’agresseur (qui visent à gagner un pouvoir illégitime, à contrôler, à écraser ou à abuser) et les comportements de violence réactionnelle de la victime (qui visent à regagner un pouvoir légitime ou à se protéger). Par exemple, on doit discerner la violence qu’un abuseur sexuel fait en maîtrisant sa victime, de la résistance violente que la victime utilisera pour mettre fin à cet abus.
Il est souvent nécessaire, tant pour la personne qui fait violence que celle qui utilise la violence réactionnelle, de faire appel à une aide extérieure et spécialisée pour y voir plus clair, pour apprendre au besoin à gérer l’agressivité de façon adéquate, à identifier et sortir des relations toxiques et des dynamiques violentes.