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La panique

- La peur panique
- La crise de panique
- La panique éprouvée dans une situation de phobie

Expériences connexes

- Affolement
- Angoisse
- Anxiété
- Appréhension
- Crainte
- Effroi
- Épouvante
- Frayeur
- Inquiétude
- Insécurité
- Peur
- Phobie
- Terreur
- Trac

D'abord, il faut distinguer:
- La peur panique
- La crise de panique
- La panique éprouvée dans une situation de phobie.

Ces expériences sont fondamentalement de même nature. C'est surtout ce qu'il faut faire avec chacune d'elles qui est différent. Vous trouverez ci-dessous la fiche explicative de ces trois expériences.


Peur panique

Des exemples
- Mon mari vient de m'apprendre qu'il me quitte. Je suis paniquée!
- On m'a demandé de prendre la parole et je suis devenu terriblement catastrophe quoi!

Qu'est-ce que la peur panique ?
Comme la peur, la panique est une émotion d'anticipation. Mais dans la panique, contrairement à la peur, le contact avec la réalité dangereuse est coupé. Au lieu de faire face au danger, on imagine des événements et des scénarios catastrophiques. Il n'est alors plus possible de composer adéquatement avec la situation qu'on craint car elle est trop éloignée de la réalité présente. Une imagination ainsi débridée peut mener à un affolement complet en quelques secondes.

Une fois amorcée, la panique s'alimente d'elle-même. La peur originale provoque une série d'anticipations. Celles-ci, à leur tour, génèrent de la peur qui entraîne d'autres anticipations. Ces dernières augmentent la panique, etc...

La panique déclenche différents phénomènes physiques et physiologiques. La respiration est perturbée. Elle est retenue, devient courte et saccadée. Dans d'autres cas, l'énervement conduit à l'hyperventilation. L'agitation émotionnelle entraîne aussi l'augmentation du rythme cardiaque, provoquant parfois des palpitations. Ces réactions suscitent divers malaises physiques qui, eux aussi, alimentent la panique, laquelle accentue ces réactions. C'est une spirale d'agitation ascendante.

À quoi sert la peur panique ?
La peur est une émotion nécessaire à la survie: elle nous informe d'un danger potentiel. Elle nous permet ainsi de nous préparer à faire face à ce qui nous menace.

La panique, au contraire, est nuisible. Elle empêche de s'occuper efficacement de l'objet de la peur car elle nous distrait de la situation devant laquelle nous pourrions faire quelque chose pour notre sécurité.

Voyons comment ceci s'applique aux deux exemples ci-haut.
L'idée de la séparation fait surgir différentes peurs: solitude, réactions négatives des enfants, organisation matérielle, spectre du vieillissement, etc... Certaines de ces peurs pourraient être traitées immédiatement, de façon à prévenir les problèmes appréhendés. Je peux trouver des façons d'aider les enfants à vivre ce passage, discuter de solutions aux problèmes matériels qui peuvent survenir, etc...

Quant aux anticipations lointaines, ma vie de future vieille dame par exemple, il y a peu de choses que je puisse y faire maintenant. Il m'est impossible de prédire exactement comment je vivrai la solitude une fois la séparation traversée et plusieurs expériences de vie accumulées.

Comment Gérer la peur panique?
Nous ne pouvons-nous servir de la panique comme nous utilisons la peur car elle n'est qu'accumulation de problèmes imaginés, multipliés par des réactions, elles aussi anticipées. Sous l'emprise de la panique nous sommes incapables d'entrevoir une évolution de la situation, des étapes dans un cheminement. De fait, nous ne cherchons pas des solutions, nous ne faisons qu'additionner des problèmes que nous anticipons.

Cet exemple donne un aperçu du même phénomène d'anticipation, mais sur une courte période. Au lieu de m'arrêter sur ma peur de mal paraître et de chercher à composer avec cette crainte, j'imagine une série d'événements dramatiques et je m'affole.

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